Le Conseiller-présidentiel Leslie Voltaire
Port-au-prince, le 11 juin 2025.- Dans une déclaration ferme, le Conseiller-Président Leslie Voltaire a rejeté l’idée du Secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Albert Ramdin, d’engager un dialogue avec les gangs armés, qui contrôlent la majeure partie de la capitale haïtienne. Leslie Voltaire a souligné que la paix ne peut être construite en pactisant avec des terroristes, tout en appelant à défendre la mémoire des victimes et à bâtir un avenir meilleur, fondé sur la justice et la sécurité.
Dans un contexte de crise persistante en Haïti, le Secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, a suscité la controverse ce lundi en suggérant la nécessité de discussions avec toutes les parties prenantes, y compris les gangs armés. Dans une interview accordée à Jack Quinn du Conseil pour l’Amérique Latine, Albert Ramdin a déclaré qu’il était essentiel d’explorer des moyens différents pour gérer le contexte sécuritaire.
Cependant, le Conseiller-Président Leslie Voltaire a rapidement réagi à ces propos en affirmant qu’Haïti ne saurait envisager de dialoguer avec des groupes qu’il qualifie de terroristes. « Chaque jour, des policiers et des soldats tombent, laissant derrière eux des familles brisées », a-t-il déclaré avec énergie, soulignant la souffrance quotidienne des citoyens haïtiens. Selon lui, les mères fuient leur maison tandis que des enfants dorment dans la rue, un tableau sombre qui ne peut être ignoré dans les discussions sur l’avenir du pays.
Dans la même veine, l’ancien Président du CPT a insisté sur le fait que la construction de la paix ne peut s’opérer en négociant avec ceux qui répandent la violence. « Notre devoir est de défendre la mémoire des morts, la dignité des vivants et l’espoir des jeunes », a-t-il ajouté. Il a également réaffirmé qu’Haïti aspire à un avenir basé sur la justice, la sécurité et des institutions fortes, et qu’il est impératif de suivre cette voie avec ceux qui partagent cette vision.
Les propos de Albert Ramdin, qui a pris ses fonctions le lundi 26 mai dernier pour un mandat de cinq ans, ont été perçus par certains comme une tentative de trouver une solution pragmatique à une situation désespérée. Toutefois, Leslie Voltaire a clairement établi que dialoguer avec les gangs n’est pas une option.
Dans cette période critique pour Haïti, le rejet de ce dialogue avec les gangs souligne les tensions croissantes entre les différents acteurs internationaux et les leaders haïtiens, alors que le pays lutte pour retrouver la stabilité et la sécurité.
W.A